Si Hiatus Kaiyote s’imposait en 2012 comme l’un des meilleurs groupes de la décennie et une influence majeure pour la neo soul, brillamment aiguillée avec Tawk Tomahawk, le quartet de Melbourne révélait au passage Naï Palm, artiste et voix des plus complètes samplée par Anderson. Paak ou Kendrick Lamar. Avec Pareidolia, c’est au tour du batteur Clever Austin (aka Perrin Moss chez HK) de faire un pas de côté pour dévoiler un premier album solo dense et intuitif dans lequel le musicien autodidacte renoue avec ses débuts de producteur hip-hop, au regard des beats et des textures délicates voire bruitistes patiemment tressées autour d’un groove cinématographique. Ici il est question de basses hypnotiques à la Thundercat, de synthés glorieux et de batterie bien sûr, mais aussi de didgeridoo et de – beaucoup de – guitare, pour l’amour de celle, rebelle, du brésilien Arthur Verocai. Parmi quelques invités, le batteur invite notamment l’épatante Georgia Anne Muldrow et, s’il est justement plébiscité par ses pairs, de Questlove à Chris Dave, Clever Austin signe un disque remarquable.
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Clever Austin – Pareidolia (Touching Bass)
