Figure historique du jazz français, Henri Texier en pince pour Sand Woman, son dernier disque, six long titres intenses et magnifiés par des musiciens hors-pairs.

Sa contrebasse a couvé une ribambelle d’œuvres en un peu moins d’un demi-siècle de carrière. Post-soixante-huitard, Henri Texier fut de toutes les explorations dès les années 70, jouant à l’homme-orchestre par l’entassement des pistes à l’aide d’un magnétophone Revox pour les disques Amir et Varech : Fender basse, bendir, oud, bombarde, flûte, voix ; explorant l’Afrique des années 90 à travers la mythique trilogie d’albums Carnets de route, enregistrée après des périples menés avec Aldo Romano (batterie) et Louis Sclavis (clarinette/saxophones), deux pontes du jazz en Europe. Jeune musicien à la recherche de « quelque chose de plus universel que le jazz », Henri Texier a pris l’originalité à bras le corps, se construisant avec le temps une signature personnelle, reconnue par Bonobo, auteur d’un remix de « Les Là-bas » en 2014. Au début de l’année, Sand Woman, le dernier album de Henri Texier, a incarné son heureuse habitude de chercher dans la jeune génération un appui de feu à sa longévité.

J’ai l’impression que ce disque vous a échappé, dans le bon sens du terme.

Exactement ! Et je n’ai rien fait pour le retenir. Il y a un proverbe africain qui dit : « quand tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens ». Le là d’où on vient nous a rattrapé. A des moments, dans cet album, j’ai l’impression qu’il y a le fantôme de Miles Davis, Bill Evans ou Coltrane qui passe dans le studio. Et c’est malgré nous !

Que voulez-vous dire ?

On les retrouve dans des sonorités, des climats. Tout d’un coup on va les entendre dans une phrase, une citation. Sébastien (Texier) à la clarinette alto, à la fin de son chorus dans « Sand Woman », juste avant de donner la parole à Vincent Lê Quang au soprano, joue une phrase dans le grave de la clarinette alto qui est une bribe de phrase de Miles Davis que je ne l’avais jamais entendu joué auparavant. Et il n’a lui-même aucune idée de pourquoi il a fait cette citation là. On n’a même pas cherché dans quel morceau Miles la joue exactement. Mais c’est ça le vocabulaire, la manière d’être immergé dans une musique, c’est que parfois certains éléments de cette musique là, que vous avez écouté, absorbé, sans les avoir appris, réapparaissent sans que vous l’ayez prévu.

On a travaillé les mélanges de clarinette, soprano, soprano alto, de manière à ce que les timbres fonctionnent. Ce n’est pas harmonique au sens des standards de jazz, au sens où la musique de jazz a pu devenir extrêmement sophistiquée dans ce domaine, avec des superpositions de tonalités, d’accords… Non, là c’est de la musique très simple, mais il faut l’habiter. Là ça ne marche pas avec des mecs qui n’ont rien à raconter.

C’est le genre de musique où il faut laisser son égo au vestiaire. Sinon on déséquilibre l’ensemble et l’on n’est pas à l’écoute, parce qu’on veut en faire trop. Nous n’avons rien à vendre là. C’est juste de la musique.

Musique d’ailleurs

Les classiques de votre répertoire que vous reprenez dans ce nouvel album étaient porteurs d’espoir dans leur première version, empreints d’optimisme. Ils semblaient traduire l’état d’esprit d’une époque. Quelles différences voyez-vous entre la société de l’époque et celle d’aujourd’hui ? Dans l’état d’esprit des gens, par exemple… En 1977, il y avait les fameuses manifestations du Larzac, par exemple…

La différence est énorme. C’était juste après 1968. On était dans l’illogique de mai 1968, parce que tout avait explosé ! Le rapport au pouvoir, à l’éducation… Les drogues, le sexe… C’était dément ! Il n’y avait pas le sida et l’on pouvait soigner toutes les maladies vénériennes sans problème. Il y a eu un débridage absolu. Aujourd’hui, c’est back to obscurantisme. Tout se resserre. C’est le retour aux religions. Enfin, à ceux qui voudraient nous faire croire qu’ils sont religieux alors qu’ils ne sont que étroits d’esprit.

Jusqu’à la fin des années 60 on avait le regard rivé sur les Etats-Unis. Tout le monde achetait le dernier disque de Coltrane ou de Miles puis faisait la même chose, et l’on trouvait ça génial. D’ailleurs, pourquoi pas ! C’est aussi une manière d’apprendre, de perpétuer cette musique et de faire entendre tous ces grands maîtres. Et au travers de ces influences, il y avait des musiciens très créatifs dans cet idiome, dans l’esprit de ce qu’il se passait aux Etats-Unis. Moi, j’avais d’autres envies à l’époque.

Je jouais dans le groupe Total Issue, qui s’arrêtait parce que Aldo Romano, qui était le membre le plus investi, avait décidé de le transformer en un groupe de chanson. Il voulait tout simplifier. Jusque là nous étions dans le métissage absolu, entre le jazz, le rock, le folk… On jouait des chansons de Keith Jarrett. Aldo voulait faire un groupe à la Beatles : guitare, basse, batterie et lui comme chanteur. Il était fasciné par l’idée de chanter. Sauf que moi ça ne me convenait pas, donc je suis parti. En toute amitié, bien sûr. Je voulais ouvrir encore plus, être multi instrumentiste, chanter de nouvelles choses, en intégrant encore plus d’improvisation… Mais ça n’a pas fonctionné. Je n’ai pas forcé et ai fait de la variété, parce que je n’avais aucune autre solution pour subsister que d’accompagner des chanteurs de variété. C’était le métier. Et en même temps, j’ai eu accès à un magnétophone qui permettait d’enregistrer jusqu’à dix pistes superposées. Et j’ai commencé à travailler mon truc, à mettre sur bande tout ce que je ressentais et qui m’avait manqué chez Total Issue. Plus toutes les idées que j’avais depuis longtemps, une espèce d’universalité musicale. Et ça a donné les albums enregistrés en solo, dont je reprends les titres phares dans mon nouvel album.

On savait aussi que d’autres musiques étaient là, qu’elles existaient. Je connaissais la musique indienne depuis tout jeune, la musique africaine à travers des enregistrements. On allait déjà à des concerts. Mais tout à coup on s’est aperçu qu’il y avait la musique du Maghreb, des Balkans… Et toutes ces musiques ont tout à coup beaucoup compté. Tout comme nos propres musiques folkloriques ! On a redécouvert la musique celtique, la musique occitane, espagnole, italienne… Et quelque chose de très costaud s’est passé. L’univers du jazz était sclérosé au début des années 70, dans le sens où il y avait d’un côté, à tort, les pères, les bourgeois, qui écoutent du jazz “normal” : Coltrane, Mingus… Et de l’autre, le free jazz qui bousillait et libérait tout.. Mais les deux étaient sérieusement opposés l’un à l’autre. Il y avait des chapelles, des frondeurs, des polémiques… Les mecs s’engueulaient…

J’ai l’impression que vous avez toujours regardé ailleurs !

J’ai toujours été sensible aux autres cultures, aux autres expressivités. Pour Amir, la redécouverte des origines celtiques via la Bretagne a été très importante ! Dans Varech, je jouais « Ultime danse » à la bombarde [instrument à vent utilisé dans la musique bretonne] ! J’entendais quelque chose que mes collègues n’entendaient pas. Ca aurait ennuyé les musiciens de jazz à l’époque, parce que ce n’était pas du jazz et les musiciens de pop ne s’y seraient pas retrouvés non plus. Ca ne correspondait à rien du tout. On ne savait pas dans quel bac mettre ces disques. Etait-ce du jazz ? De la folk ? De la pop ? Le premier distributeur à qui on avait fait écouter Amir m’avait demandé pourquoi je ne chantais pas des paroles. Il voulait me faire rencontrer Nougaro, pour avoir de belles paroles, de la qualité. J’ai réfléchi un bon mois et puis je me suis vu dans la télé, en gros plan, en train de chanter “choubidou wadoubidou” et je me suis dit que ce serait ma mort, que jamais plus je ne pourrais ensuite devenir un musicien de jazz. Soit ça marchait et je devenais chanteur, soit ça ne marchait pas et j’étais un loser. J’ai donc refusé et les albums sont devenus ce qu’ils sont devenus.

Tout était possible à l’époque ?

Oui ! A partir de la fin des années 60, le free jazz arrive vraiment et ça commence à se ruer dans les brancards. Nous arrivions tout à coup à un endroit où tout était possible ! Et on s’est mis à regarder autour de nous plutôt que de l’autre côté de l’Atlantique, en s’apercevant qu’en France il y a un métissage extraordinaire. Nous avons la chance de vivre dans un pays cosmopolite ! Maintenant ça devient un problème. La France a toujours été raciste, mais on s’en trouvait mieux à l’époque. L’art nègre avait déjà sauvé la peinture occidentale au début du 20ème siècle, avec Picasso et tous ses potes. Et là, de nouveau, il y avait un regard nouveau avec le free jazz et le mouvement des Black Panthers.

De mon côté, je suis tombé sur un barjo [Jean-Marie Salhani] qui montait son premier label [JMS, ses initiales]. Il a adhéré instantanément et a beaucoup travaillé avec moi. Je faisais les maquettes dans la chambre à coucher de ma petite maison dans l’Essonne, en fumant des paquets de “Gauluche” [des Gauloises]. Si on faisait ça maintenant, les mecs feraient une syncope en rentrant dans la pièce. C’était vraiment une autre époque ! Au moment de choisir l’étiquette, je me suis dit que celle du jazz rock avait été inventée, alors pourquoi ne pas dire de ma musique que c’était du jazz folk ? On peut affiner et dire que c’était de l’ethno jazz folk. Et aujourd’hui, on pourrait dire que Sand Woman est du hard free bop !

A propos de Sand Woman, son dernier album

Avec des formes plus propres au jazz : exposition des thèmes et enchaînements de solos !

Il y a un an encore j’aurais été incapable de penser enregistrer ce disque là. Mes compositions sont là, c’est un climat, ok. Que ce soit inspiré, tant mieux, qu’il y ait un caractère, tant mieux, que ce soit mélodique, tant mieux. Que les solistes aient un bon point d’appui, ok. Mais l’idée c’était : « les mecs, on joue ! ». C’est un disque de jouage, voilà un mot inventé par les musiciens de jazz. Comme ceux de ce quintet sont formidables, il n’y a pas une note de trop ! C’est la première fois que je fais un album avec six morceaux qui dure soixante minutes. C’est à contre-courant de ce qui se fait maintenant. Moi je m’en moque complètement, c’est une œuvre artistique. On est pris dans un étau aujourd’hui où tout est fait si vite ! Là, ce disque est une manière de ralentir. C’est un disque de conteur. Admettons que je ramène une légende de quelque part, que je la raconte à mes copains qui la racontent ensuite à leur tour !

Varech et Amir était déjà des disques à contre-courant de leur époque. C’était presque de la chanson, avec des formats très réduits de trois minutes. Et là vous éclater ces formats dans des versions de dix minutes à une époque où on fait court.

J’avais réfléchi à la manière de proposer ces compositions à mes camarades. Et finalement, je n’ai rien réarrangé. Tout ça c’est la tradition orale de la musique, c’est complètement africain dans ce sens là !

Tous les musiciens qui jouent dans cet album ont une connaissance de la musique syncopée impressionnante. Et sortir rythmiquement des motifs très caractéristiques de « Amir » ou de « Les Là-bas » n’était pas ce qu’il y avait de plus évident ! A la base, dans ces compositions, le rythme est le même tout le long. En quintet, on se serait ennuyé de cette manière. Le jouage n’aurait pas été possible avec ce motif, on aurait été pris dans un couloir. On a tranché, on a fini la séquence du thème et on s’en est éloigné. Et il s’est trouvé que le climat des morceaux qui sont imprimés par ces motifs là font que l’on n’a pas été chercher des rythmiques extraordinaires. On a tendu un fil, particulièrement avec Gautier Garrigue, qui est vraiment un très bon musicien. Dans le quintet, ils sont tous compositeurs par ailleurs, ce ne sont pas de simples croques notes !

Dès notre première session, Gautier Garrigue et moi nous sommes rendus compte que nous avons la même horloge interne, la même notion de l’espace-temps ! Pour moi les musiciens sont des sculpteurs de temps qui passe. On sculpte, en groupe, quelque chose qui est toujours mouvant. Et là, on a tendu un fil de la première à la dernière note. Cela s’est imposé sans qu’on le décide. A aucun moment il casse, à aucun moment il y a un nœud ou une faiblesse… Et je suis objectif. Je l’ai écouté 150 fois ce disque ! Parce que je suis toujours émerveillé par les musiciens de jazz qui arrivent à trouver l’équilibre. Et là c’est le cas. Je suis dithyrambique, c’est mon album, mais c’est eux qui ont créé cette magie. Il y a une alchimie particulière dans ce groupe. Elle est très proche de l’essence du jazz. Ce qui n’est pas fait pour me déplaire.

Pourquoi cette pochette ? Elle colle très bien au titre…

Une fois de plus, je suis allé voir des photos de Guy Le Querrec, dans son portfolio sur le site de Magnum. Et je ne trouvais pas de photos qui correspondent à ce que je cherchais. … Finalement, j’ai trouvé ce collage de Prévert sur internet. Le titre de l’album était déjà trouvé, donc c’était parfait ! Ce n’est pas glauque. La femme n’est pas une gisante, elle n’est pas morte mais regarde le ciel, peut-être qu’elle rêve les yeux ouverts ! Depuis, j’ai regardé un documentaire sur Jacques Prévert. Il avait trouvé le décor.

Je lui rends également hommage avec le morceau « Hungry man » dans cet album. Il y a quelques années J’ai toujours aimé Prévert. Les films d’abord, puis les textes que j’avais surtout connus à l’école. Comme tout le monde en France ! Prévert, c’est la vie et l’amour. Je suis de ces côtés là. C’est peut-être baba, mais quand je fais un disque dont j’ai l’impression que les gens partagent et qu’ils en éprouvent du plaisir, ça me plaît. Ca repousse l’horreur et ça repousse la mort. Je ne sais pas pourquoi je fais tout ça. Prévert a été une révélation, j’ai lu tout Prévert. Tout me lie à lui. Sa façon de parler, sa façon d’être, sa façon d’écrire.

Je lui avais déjà dédié un spectacle.. Il m’était venue l’idée d’un blues qui accompagnerait « La Grâce matinée » de Prévert. « La grâce matinée » commence par « Il est terrible le petit bruit de l’oeuf sur le trottoir ». Prévert ça ne rigole pas, il faut chercher pour trouver des trucs poillants chez lui. La pièce de théâtre c’est l’histoire d’un SDF qui meurt de faim qui devient fou en regardant les vitrines. Il tue un bourgeois pour lui piquer 2 francs 50 pour un café et un croissant et 25 centimes pour le pourboire du gars. C’est une histoire terrible. J’avais utilisé ce blues. Cela me plaît de voir les musiques revivre ! Comme quand quelqu’un m’appelle pour me demander s’il peut rejouer mes morceaux. Je trouve ça merveilleux ! Tout le monde peut les entendre, donc elles appartiennent à tout le monde. Chacun peut se les approprier !

Mais revenons à l’album. Sand et woman. C’est une image poétique. Ca faisait très longtemps que j’avais envie de parler des femmes, bien avant cette histoire de Weinstein. Ce qui n’est pas réjouissant d’ailleurs, mais il faut que ça se fasse ! Le sable est la deuxième ressource naturelle, c’est la plus pillée par l’homme. Je ne peux pas m’empêcher d’avoir cet angle écologique. Ca m’obsède. Sachant que 80 % des plages terrestres ont déjà disparu et sont dans tous les immeubles en béton de merde des tours mégalo. C’est Babylone, quoi ! Ca perturbe tous les écosystèmes. Le verre peut éventuellement être recyclé, mais le béton… Le temps que ça redevienne du sable, on n’est pas rendu…

Les deux mots Sand Woman, c’était aussi une résonance à l’album précédent. Les amérindiens font souvent ça, coller deux noms sans lien, sans explication.

Jouer et dire : l’art engagé

Être artiste permet aussi de transmettre un message !

A mon sens, nous n’avons pas le choix ! Chacun est libre, mais j’ai du mal à imaginer être un artiste sans être en phase avec le monde dans lequel on vit. On pourrait être un peu des reflets de ce bordel qu’est la Terre ! Ça ne me déplait pas d’en parler. Mais j’essaie de le faire de manière artistique. J’aurais l’impression de ne pas servir à grand chose si je ne faisais que de la musique. Ça me fait penser à une anecdote de Picasso qui faisait des collages cubistes. Il va à une expo, où il y a Georges Braque et quelques mecs. Il va voir l’expo et revient, ses copains lui demandent comment c’était. Picasso n’est pas convaincu mais trouve que le seul mec qui s’en est vraiment tiré, c’était Braque, parce que les autres, ce n’était que de la peinture. Alors, la musique c’est bien, c’est chouette, mais c’est de la musique quoi ! L’idée que ma musique puisse être signifiante me va bien ! Et ce n’est jamais fini. C’est pour cela que j’ai fait deux albums sur les amérindiens. « Indians », que l’on rejoue dans Sand Woman avait été joué lors des photos-concerts avec Guy Le Querrec, Michel Portal, Louis Sclavis et Christophe Marguet. Il y avait toute une séquence sur une marche des Sioux Miniconjous qui célébrait le massacre de Wooden. Guy Le Querrec avait suivi cette marche qui était descendue du Canada en prenant le chemin à l’envers. A l’époque la 7ème cavalerie les avait rattrapé et les avait massacré. Les autres, pour la plupart, sont morts de froid.

Sur mon deuxième album solo, un morceau s’intitule « Elephants », il faisait référence au massacre des éléphants en Afrique. Dans l’album Indian’s Week, il y avait « Don’t buy ivory, anymore ! ». C’est un peu adressé aux chinois d’ailleurs. Ce n’était pas explicite mais ils auraient pu le prendre pour eux !

Vous faites des tournées en Chine ?

Oui, mais je n’ai pas parlé de ça, on ne me l’a pas demandé ! Mais c’est à refaire. On parle encore de massacre d’éléphants, de l’exploitation de l’ivoire ou de la corne de Rhinocéros pour avoir des érections. Mais les mecs, aimez-vous ! Vous-même puis les autres. Vous allez-voir que ce sera déjà plus facile d’avoir une érection. Ou alors qu’lls fassent un élevage de Rhinocéros ! Là je suis en train de tomber dans mon travers habituel, je suis au bord de me foutre en pétard. Ça me révolte. C’est tellement bête d’exterminer un animal aussi extraordinaire que le rhinocéros. Je ne suis pas militant pour autant. J’ai la fibre, mais je n’ai pas trouvé l’organe qui me convienne. On a essayé de m’embarquer plusieurs fois.

Il y avait peut-être plus de militants à l’époque ?

Pas forcément ! Bon, en ce moment il y a un souk infernal parce que tout se pète la gueule ! Les mecs ne savent plus à quoi ou à qui s’accrocher pour militer. Ça manque de charisme. On milite toujours derrière un mec qui porte la cause. S’il n’y a pas de mec…


Albums :

Amir (Eurodisc, 1976)

Varech (Disques JMS, 1979)

An Indian’s Week (Label Bleu, 1993)

Sand Woman (Label Bleu / L’Autre Distribution, 2018)

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