Le guitariste Jack Wilkins personnifie le terme sous-estimé. Ses albums des années 70 auraient dû faire de lui une star, mais à la place il se transforma en « musicien pour musicien », un musicien vénéré par d’autres musiciens pour ses dons abondants mais injustement négligé par le grand public. Windows, initialement publié en 1973, était le premier enregistrement de Wilkins en tant que leader. Un évènement en trio qui présente un guitariste techniquement accompli avec deux autres superbes musiciens de jazz : le bassiste Michael Moore et le batteur Bill Goodwin, un membre de longue date des ensembles de Phil Woods.
En plus du superbe jeu de chacun, Windows démontre le bon goût de Wilkins dans le choix du répertoire, réinterprétant des airs emblématiques tels que « Windows » de Chick Corea, « Naima » de John Coltrane, « Pinochle » de Wayne Shorter et « Red Clay » de Freddie Hubbard. Wilkins montre également sa finesse sur l’instrument classique dans la chanson de clôture de l’album, « Song for the Last Act ». Si vous ne connaissez pas le travail de Wilkins, Windows est l’enregistrement parfait pour commencer.
Jack Wilkins, Windows (We Want Sounds)