Il n’est jamais vraiment là où on l’attend, le flûtiste Joce Mienniel, et loin de nous l’idée de nous en plaindre tant Babel est un album réussi. On avait aimé l’angoissante musique névrotique de Tilt comme ses albums avec l’ensemble Art Sonic ; on savoure aussi Babel où il revisite l’esprit des musiques traditionnelles du Moyen Orient et de l’Inde en compagnie du pakistanais Sharif Khan (sitar), du syrien Lyad Haïmour (oud, quanoun, ney), du macédonien Stracho Temelkowski (mandole, bendir) ainsi que de Joachim Florent (contrebasse) et d’Antony Gatta (éblouissant aux percussions orientales).

Tout est pensé, loin de tout intellectualisme ; ce n’est pas évanescent ; il y a là trop  d’énergie vitale, de communion dans les échanges et de créativité ludique pour être pédant ou fossilisé. Plusieurs compositions du flûtiste virtuose donnent envie de danser, de siffler sur la mélodie. Medina Coura, avec kalimba, sitar, cordes en folie et percussions orientalisantes est la synthèse d’un album où tous les musiciens parlent bien la même langue d’une modernité enracinée, comme en une référence au mythe de la Tour de Babel.


Joce Mienniel, Babel (Buda Musique)

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