Accompagnateur régulier de Yaron Herman, Omer Avital, Avishai Cohen ou Ben Monder, pour son premier album en leader, Ziv Ravitz confirme qu’il approche la batterie en instrument harmonique à l’égal d’un Paul Motian.
Philippe Lesage
Même si le message féministe ne transpire pas musicalement, la saxophoniste norvégienne Hanna Paulsberg, au dos de la pochette de son quatrième album, s’en réclame en dédiant Daughter Of The Sun à Hatshepsut, reine égyptienne ainsi qu’à toutes les fortes femmes qui se sont battues dans l’histoire.
Dans le court prologue, Katia Guerreiro décline une profession de foi : donner au fado plus de sens.
Cette réédition de Ataque est une agréable surprise, elle porte les couleurs du carioca des années 60 (la culture de Rio de Janeiro). L'opportunité pour nous de revisiter la carrière qui a connu plus de louanges aux Etats-Unis que dans son propre pays.
C’est comme une bouffée d’air frais de retrouver ce temps où le jazz était inventif tout en étant adopté par le grand public. C’est une musique qui vibre, qui dit son époque, qui renouvelle le répertoire.
« Bang Bang » : qui nous tue symboliquement avec cette rengaine de Sonny Bono ? Oui, c’est bien Vincent Peirani, le grand escogriffe qui se trimballe avec son piano à bretelles dans Barbara, le film de Mathieu Amalric. Cette complainte verse ici dans une mélancolie à la Nino Rota et ça donne le frisson
Revenu à l’idiome jazz, Greg Tuohey embarque son complice Jérôme Sabbagh dans une expérience d’enregistrement en analogique et en prise directe qui ne manque pas de sel. A l'écoute de No Filter, le sentiment de « déjà entendu » d’un certain classicisme perfectionniste s’estompe vite pour céder la place au plaisir d’une finesse d’écriture.
Pour son quatrième album en leader, le saxophoniste américain Ben Wendel - également membre de Kneebody - effeuille le calendrier des saisons en s’inspirant d’une suite pour piano de Tchaïkovski et d’un tableau du peintre Lee Krasner.
Depuis Que résonnent les tambours et Abyss, Jacques Schwarz-Bart assume son identité double de jazzman noir et juif ainsi que sa dilection pour la mystique.
Où va-t-il donc puiser son inspiration pour nous prendre à chaque fois à contrepied par une approche faussement déjantée ? Tromboniste à la technique superlative, membre de l’Umlaut Big Band et de l’ONJ, deux institutions reconnues du paysage jazz français. Il poursuit son parcours singulier avec Animal, un trio inédit à mille pattes, si l’on peut se laisser aller à cette formule, avec Joachim Florent (contrebasse) et Sylvain Darrifourcq (batterie).