Après 5 ans passés chez Mercury Records en tant que premier vice-président afro-américain d'une grande maison de disques, on m’a proposé un contrat à vie d'un million de dollars.
Même si j’étais reconnaissant du temps que j’ai passé là-bas, avec des succès d’artistes comme ma protégée Lesley Gore, je savais que je ne pourrai pas me réveiller à 8 heures tous les matins pour le reste de ma vie, et mettre un costume-cravate. J’ai donc pris la décision d’arrêter et d’aller dans des directions différentes. J’ai déménagé en Californie pour continuer le cinéma et j’ai fait l’une de mes premières chansons pour une série intitulée Hey Landlord.
Les gens pensaient que j’avais perdu la raison de quitter mon emploi, mais je l’ai fait parce que je croyais en mon avenir. Ce n’était pas un saut facile. C’est sûr que ce n’était pas facile de devenir un compositeur de film noir à une époque où l’on engageait que des compositeurs européens avec un nom de famille en trois syllabes… Mais j’ai continué.
Si je n’avais pas fait le saut, je me réveillerais peut-être encore à 8 heures du matin avec un costume et une cravate (ce qui n’est pas un mauvais chemin du tout, ce n’était tout simplement pas le mien !) Je dis cela parce que je pense qu’il est important de savoir qu’il n’y a pas de « voie unique » et que vous n’aurez pas besoin de rentrer dans le moule si vous vous savez destiné à autre chose.
Mais souvenez-vous que si vous faites un saut (peu importe lequel), vous devez travailler dur pour réussir ! Ne vous attendez pas à ce que cela soit facile… allez de l’avant et faites exister votre projet ! Mais si cela se passe mal, ne me reprochez pas de vous avoir fait quitter votre boulot.
