« J'ai donc commencé à réaliser que beaucoup de ces enfants ne semblaient pas avoir les mêmes préjugés que les adultes. Haïr, ça s'apprend. »
Quand j’étais au collège Bremerton (Coontz), il y avait un gamin du nom de Robin Fields qui n’arrêtait pas de m’embêter, il insistait pour que je me présente à la présidence du club des garçons. Ma première réponse a été « oublie ça ! ». Je me disais qu’il était complètement fou. C’était en 1946. Les Noirs étaient encore considérés comme des « Nègres », des « gens de couleur », et l’école était presque à 98 % blanche. Mais après avoir rencontré des enfants comme Robin Fields et Dennis Washington (avec qui j’avais l’habitude de cirer des chaussures), j’ai commencé à réaliser que beaucoup de ces enfants ne semblaient pas avoir les mêmes préjugés que les adultes. Haïr, ça s’apprend. J’ai donc postulé pour la présidence du club. J’ai été vraiment choqué quand j’ai gagné. Cela signifiait beaucoup pour un enfant de 13 ans et ça m’a beaucoup appris sur la confiance et la gentillesse. Lorsque j’ai obtenu mon diplôme de Coontz et que je suis entré à l’école secondaire James A. Garfield à Seattle en 1947, j’avais acquis quelque chose que je n’avais pas auparavant : la confiance.
Que vous retourniez à l’école ou au travail cette semaine, rappelez-vous que ce que vous dites et faites affecte les autres plus que vous ne le pensez… Et si on vous a appris à haïr, il est encore temps de vous apprendre à aimer.
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