« Bang Bang » : qui nous tue symboliquement avec cette rengaine de Sonny Bono ? Oui, c’est bien Vincent Peirani, le grand escogriffe qui se trimballe avec son piano à bretelles dans Barbara, le film de Mathieu Amalric. Cette complainte verse ici dans une mélancolie à la Nino Rota et ça donne le frisson. C’est avec « Enzo » (même climat nostalgique) et « Le Clown Sauveur De La Fête Foraine » de la plume de Peirani et la relecture du « What Power Art Thou » du compositeur classique anglais Henry Purcell, le meilleur de l’album.
Night Walker est un projet transgenre ambitieux qui embrasse un spectre musical large en une respiration jazz. Cela montre une indéniable ouverture d’esprit quitte à sombrer, parfois, en une subversion indolore voisinant les rives du kitsch. Rien à redire sur le talent de Vincent Peirani ni sur le choix des partenaires (Emile Parisien toujours parfait, Tony Paeleman au fender rhodes, Yoann Serra à la batterie, Julien Herné aux basse et guitares électriques) ni sur la construction du répertoire mais pour qui n’aime pas l’accordéon (ce n’est pas mon cas) et les astuces du rock à la Led Zeppelin ( la suite « Kashmir/ Stairway To Heaven »), cela peut vite devenir horripilant.
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Vincent Peirani, Living Being II – Night Walker (Act)