Qwest-TV-uKaNDanz-Eric-Legret



Après s'être aventuré dans un chemin « ethio crunch » (mélange d'ethio-jazz et de rock) au sein de leur deux premiers opus, le combo lyonnais-éthiopien prend une dimension cosmique avec Yeketelale, paru sur le label Buda Music.

Parti bourlinguer en Ethiopie, au début des années 2000, où il rencontra de nombreux musiciens locaux, le guitariste lyonnais Damien Cluzel fit la rencontre de l’incontournable Francis Falceto, responsable de la mythique collection Ethiopiques sur le label Buda Musique. Naturellement, le spécialiste des musiques éthiopiennes devint un guide pour le guitariste, qui, de retour à Lyon en 2006, proposa à Lionel Martin (saxophone), Guilhem Meier (batterie) et Fred Escoffier (claviers) de participer à sa nouvelle aventure : uKanDanz. A la voix, c’est à un éthiopien rencontré lors de son voyage à Addis-Abeba, Asnake Gebreyes, qu’il fait appel.

Formé auprès du James Brown éthiopien, Tlaloun Guesessé, Asnake Gebreyes sait s’adapter à des formations à géométrie variable et correspond parfaitement à l’idée que les quatre musiciens français se font du groupe. Ensemble, ils enregistrent en 2012 un premier disque, Yetchalal – en français, « c’est possible » – suivi de plusieurs tournées internationales. En c’est au tour de Awo – « Oui » – un album au style rock plus affirmé. En 2018, uKanDanz signe son retour avec Yeketalale, enregistré avec deux musiciens de Mazalda : Adrien Spirli au clavier basse et Yan Lemeunier à la batterie. Sur ce troisième album, les saturations laissent place à des mélodies plus ensorcelantes, alors que les riffs autrefois explosifs s’adoucissent pour faire jaillir une énergie hypnotique qui se prête à la danse.

En tempérant leur fougue, les musiciens de Ukandanz offrent ici à la voix d’Asnake Gebreyes un tapis plus propice aux explorations du groove éthiopien. Par ce virage pris avec une nouvelle section rythmique, uKanDanz transpose, par exemple, les danses de l’ethnie Oromo dans le synthé-bass analogique et la batterie électronique sur « Guesse » ; alors que le chant est sublimé par des nappes électroniques et des guitares lancinantes sur le mystérieux « Festoum Deng Ledj Nesh ».

Aventure éthio-cosmique qui appelle à la danse, Yeketelale nous emmène dans une Éthiopie futuriste tout en puisant dans les sonorités vintages du pays avec quelques clins d’œils et hommages, dont le célèbre « Enken Yelelebesh », qui a relancé la carrière du Walias Band de Girma Beyene, ou « Ajiré », tiré de Ahadu, le premier album d’Asnaké (réédité par Buda Music en 2018), et réinterprété par le groupe sous une facette singulière dans « Weyene Ajire ». Le grand écart est assumé, les musiciens enfilent leur costume de B-Boy tout en jouant des cocottes de guitares funky à en faire rougir le chanteur nigérian Harry Mosco.


uKanDanz, Yeketelale (Buda Music)

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